

Quel bilan fais-tu de ta première partie de saison?
Je tire un bilan assez mitigé. J’ai eu quelques petits soucis de santé vers février-mars, ce qui m’écarté de Paris-Nice que j’aurais aimé faire, à la base. Du coup, ça m’a fait faire une bonne coupure de 3 semaines-1 mois. Suite à ça, je suis bien revenu. Puis on a eu des conditions assez compliquées au Tour du Pays Basque et à Liège-Bastogne-Liège, ça m’a un peu plombé étant donné que je n’aime pas trop ça, je préfère courir sous le soleil. Donc ça a été un peu un début de saison laborieux mais ça va mieux depuis ma reprise. J’ai fait un bon stage en altitude, puis j’ai repris sur le Tour de Picardie et le Tour de Belgique et on a gagné au Tour de Belgique donc c’est positif. Après, je suis prévu sur la deuxième partie de saison avec la Vuelta, etc. donc le but était aussi d’alléger la première partie.
Te sens tu en forme quelques heures avant le départ du Critérium du Dauphiné? (interview réalisé samedi)
Oui, en forme et motivé. Je suis content, j’ai pu enchainer pas mal de courses, ce qui permet de faire monter la forme. Cependant, le Dauphiné est une course assez difficile car il y a une grosse concurrence, beaucoup de coureurs viennent pour préparer le Tour; donc c’est dur de prévoir vraiment un résultat, c’est plus une manière de courir qui fait que je pourrai être satisfait de mon Dauphiné ou pas.
Quelles seront donc tes ambitions ici, décrocher une victoire d’étape par exemple?
Je ne me mets pas de victoire d’étape en tête, c’est plus un comportement qui, on l’espère, amènera un résultat. Je sais très bien que je ne peux pas attendre le final comme les meilleurs, il faut que ça passe par un comportement offensif plutôt, en prenant des échappées, et puis après ça sourit.
Est-ce un réel avantage, pour toi, de courir sur tes routes d’entrainement, dans ta région d’adoption?
En montagne c’est un très bon avantage, surtout pour les descentes et les passages techniques. J’ai pu reconnaitre quelques étapes mais je connais également une bonne partie grâce au Tour de l’Avenir ou au Tour des Pays de Savoie qui empruntaient les mêmes routes donc je connais quasiment tout. Mardi, on a un départ de Crêches sur Saône dans le Beaujaulais, une partie de ma famille habite là-bas donc je connais très bien les routes aussi.
Au niveau de ton équipe, quels seront les objectifs?
On a vraiment un caractère offensif. Si il y a des bonnes jambes, on aimerait aller chercher une victoire d’étape. Pour les étapes qui arrivent au sprint, notre sprinteur Norvégien Sondre Holst Enger sera la carte à jouer. Par exemple, sur l’étape de demain, on travaillera pour lui. Après, pour le reste, on a carte blanche.
Quelle sera la suite de ton programme?
Je ferai les championnats de France puis un stage en altitude aux Etats Unis ainsi que le tour de l’Utah puis le tour d’Espagne. Pour le championnat de France, on est seulement deux dans l’équipe avec Jérôme (Coppel), ce sera donc difficile de rivaliser contre des formations où ils sont 25. C’est pour cela qu’on ne peut pas vraiment en faire un objectif, on prendra le départ seulement pour participer au championnat national.
On a appris récemment l’arrêt de l’équipe IAM en 2017, comment vois-tu ton avenir?
Je n’ai pas encore de pistes. On a commencé à travailler avec mes agents sur les équipes qui pourraient m’intéresser et être intéressées mais pour l’instant il n’y a rien qui vient. C’est un peu bloqué pour l’instant car les équipes souhaitent faire signer les gros coureurs en premier et voir ensuite quelles places il leur reste. On verra bien par la suite.
Merci & bon Dauphiné!
Clément Chevrier avec un esprit offensif et un avenir flou
Au départ de ce Critérium du Dauphiné, Clément Chevrier se voudra offensif avant de disputer les championnats de France puis la Vuelta en fin de saison. Une manière pour lui de se montrer pour l'an prochain alors que son avenir reste toujours incertain avec l'arrêt d'IAM.


Kim Caritoux
Kim Caritoux