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Guillaume Gaboriaud, un coureur passionné & passionnant

 

A 23 ans le sociétaire de l'Occitane Formation peut être considérer comme un véritable France-trotter!

Immersion avec un coureur très en vue depuis le début de saison, il a notamment remporté le GP de Nogent, Coupe de France DN1

Image - Concept

Tom Le Dren

Bonjour Guillaume. Peux-tu te présenter un petit peu, ton parcours, tes études et ton avenir ?

 

Bonjour à tous et merci pour cette interview.

 

J’ai 23 ans, je viens de la banlieue sud de Paris (94), où j’ai grandi et où j’ai commencé le vélo, relativement tard à l’âge de 15-16 ans dans un petit club local l’AV Thiais. Je ne viens pas d’une famille de vélo, je n’y connaissais rien, lorsque j’ai commencé le vélo, je prenais le départ des courses avec 0 km d’entrainement la semaine, inutile de vous dire que je prenais des tirs (rires).

Puis j’ai donc appris en écoutant tous les conseils qu’on pouvait me divulguer, puis en me documentant dans des livres (Grappe, Mallet, Vaast, entres autres) et beaucoup sur internet. J’aime apprendre et me tenir informé sur l’entrainement, la diététique et le matériel. J’ai ainsi progressé, et j’ai franchi les paliers : junior, 2ème catégorie, 1ère catégorie et élite. Chaque année j’ai passé un petit cap physique.
 

Mais tout cela n’a pas été facile à concilier avec les études, puisque j’ai eu un Bac S mention Bien, puis je me suis dirigé en classe prépa Maths Sup (MPSI), je n’ai donc pas roulé du tout de l’hiver en sortant des juniors, pas l’idéal pour attaquer la catégorie espoir…
 

J’ai ensuite rejoint une école d’ingénieur sur Troyes (l’U.T.T.), et en même temps j’ai changé de club en passant à l’UV Aube – CC Charlott’. J’ai toujours donné la priorité à mes études, et c’est pourquoi je suis resté en local en termes d’équipe (ayant également fait une saison à l’UVCA Troyes). Afin d’assurer mon diplôme, j’ai fait le choix de refuser certaines équipes DN1/DN2 en 2014 et 2015. Je m’entrainais sur mon temps libre, en jonglant avec les cours et les projets, ce qui n’est pas toujours évident.


En Septembre 2015, je suis venu sur Toulouse pour effectuer un stage ingénieur de 6 mois jusque Février. Suite à cela, je poursuis mon cursus avec des cours à distance, ce qui pour la 1ère fois depuis que j’ai commencé le vélo, me laisse un peu plus de temps pour m’entrainer. Je dois « seulement Â» être prêt pour les examens mi-avril et fin juin, ainsi qu’effectuer un gros projet. J’ai ainsi pu rester sur Toulouse et enfin rejoindre une équipe DN1 : l’Occitane Cyclisme Formation.


A l’avenir, j’espère poursuivre ma progression. Je pense encore avoir de la marge. J’ai commencé tard le vélo, et j’ai également toujours eu des charges d’entrainements limitées par mes études. Aujourd’hui j’ai la motivation d’un cadet et l’entrainement d’un jeune espoir ! J’ai d’ailleurs eu une croissance tardive, je pense être un coureur à maturité physique tardive.

 

En Septembre, j’effectuerais un semestre d’étude à l’étranger à Taiwan, je ne ferai donc pas le dernier mois de la saison. Je compte profiter du climat et des belles routes là-bas pour bien rouler cet hiver. Pourquoi même ne pas rejoindre une équipe Continentale là-bas en 2017 ? Ou rester en France en DN1 ou à l’étage supérieur ? Je ne sais pas où j’atterrirai, mais ce qui est sûr c’est que je serai sur le vélo ! (rires)

 

 

Comme quel type de coureur te considères-tu et quels types de courses apprécies-tu ?

 

A une époque je me pensais grimpeur (rires)! J’adore grimper, mais en réalité physiologiquement je suis limité sur des efforts en col. Je dirais donc que je suis plutôt un puncheur, avec une bonne pointe de vitesse. Je suis capable de régler un petit comité au sprint. J’aime les courses usantes, avec un profil exigeant, lorsque cela se joue en costaud dans le final. C’était le cas à Nogent sur Oise par exemple. Lorsque je me sens bien, j’aime attaquer dans une fin de course.

 

 

Présent depuis le début de saison dans les premiers rôles comment juges-tu tes premiers mois de compétitions ?

 

Je suis agréablement surpris par mon niveau sur ce début de saison. J’ai travaillé à 35h / semaine tout cet hiver. Ça a été un hiver compliqué, j’ai eu des journées très chargées avec les entraînements en plus. J’avais énormément de fatigue en février avant d’attaquer la saison. Je pensais atteindre ce niveau-là un peu plus tard dans la saison, je marche souvent bien à partir des premières chaleurs en Mai.

 

C’est donc de très bonne augure pour la suite de la saison. Mon objectif de gagner une élite nationale est déjà rempli, mais je ne m’en contenterai pas. Je revois mes objectifs à la hausse.

Ton titre de champion de France universitaire a-t-il été un déclic dans ta saison en 2015?

 

Oui sûrement. C’était un gros objectif pour moi, nous étions organisateurs de la course. Je roulais sur ce circuit depuis des mois à l’entraînement. Nous avions beaucoup de fatigue accumulée du fait de l’organisation. Je n’ai dormi que 4h les nuits qui précédaient. Après cela, j’ai pu courir sans pression et j’ai enchaîné les bons résultats et victoires. Par ailleurs, avec cette victoire à domicile sur le campus universitaire, cela a été un déclic auprès de mon école, j’ai ainsi pu gagner leur confiance avec de bons résultats sportifs et scolaires. Ce qui me permet actuellement de finir mon cursus en étant plus libre.

 

 

Aimerais-tu passer cycliste professionnel dans les saisons à venir ?

 

Oui en effet, ce serait une belle étape pour poursuivre ma progression. Passer professionnel passe par des résultats, l’objectif est donc de marcher du mieux possible. La suite viendra d’elle-même si une équipe me laisse ma chance. Je serai très heureux de vivre de ma passion. Je suis étudiant en fin de cursus, j’ai encore de la marge de progression.

 

 

L’Occitane Cyclisme formation regroupe plusieurs clubs FFC, comment cela fonctionne-t-il ?

C’est une entente, où chacun des clubs apporte ce qu’il peut financièrement, mais aussi en terme de matériel (vélos, voitures, camions) ainsi que de personnel. On rassemble les moyens. Une équipe DN1 a besoin de nombreux bénévoles pour fonctionner, sans qui rien ne serait possible. Les coureurs sont licenciés dans les clubs et ceux qui sont en 1ère catégorie font partis de l’équipe DN1.

 

 

En étant l’un des plus petits clubs de DN1 quels sont les objectifs du club ?

 

L’objectif est le maintien en Coupe de France DN1. Nous sommes sans doute le plus petit budget de DN1, nous faisons avec nos moyens. Pour l’Occitane, le plus important reste la formation. Mais nous venons sur les courses avec toujours l’ambition de gagner.

 

 

Comment va se dérouler la suite de ta saison, des objectifs particuliers ?

 

Là je vais enchaîner un bon bloc avec le Tour du Loiret (Elite), le Tour de Gironde (Classe 2), le championnat régional de Midi Pyrénées et enfin le Tour d’Eure et Loire en CDF DN1. Du fait des chronos (individuel au Loiret et par équipe à l’Eure et Loire), je ne viserai pas le général, mais une victoire d’étape. Je prends les courses les unes après les autres avec l’objectif de faire au mieux et me battre pour la victoire.

 

Le Gironde sera intéressant pour l’expérience et essayer de se montrer à un niveau professionnel. Sur la 2ème étape, nous aurons 210km sur un parcours escarpé, je n’ai jamais parcouru cette distance de ma vie, ni à l’entraînement ni en course ! (rires) Mais j’aime les courses longues et usantes, cela ne me dérange pas et j’ai hâte d’en découdre !

Par la suite, je ne suis pas sûr de pouvoir participer en bonne condition aux championnats de France amateurs fin juin, du fait de mes examens. Je verrai avec la forme du moment.

 

Enfin, mon grand objectif estival sera le Kreizh Breizh Elite (Classe 2) en Bretagne début aout.

 

Merci & bonne continuation!

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