

Ton début de saison a été retardé à cause d’une blessure au genou, as tu réussi à retrouver ta forme habituelle désormais?
Oui, on peut dire que mes sensations ces dernières semaines à l’entrainement sont à peu près revenues à la normale. J’avais perdu aussi pas mal de muscle, j’ai le sentiment maintenant d’avoir récupéré ou du moins de m’approcher d’une récupération complète. Ca reste quand même un processus qui prend pas mal de temps; dans tous les cas je ne pourrai pas rattraper tout l’entrainement foncier que je n’ai pas pu faire cet hiver. Ce n’est pas idéal, mais bon on peut dire que c’est correct.
Quel bilan tires-tu de tes deux premiers mois de courses au sein du peloton professionnel?
C’était, du coup, surtout de la découverte et de la reprise de rythme car j’ai recommencé à courir en ayant seulement un mois d’entrainement dans les jambes suite à quasiment trois mois d’arrêt; c’était donc une situation assez particulière quand même. Dans ces conditions, j’ai couru un mois d’avril assez positif : j’ai fini les courses, j’ai réussi à aider l’équipe et j’ai vu ma condition revenir petit à petit. C’est la découverte aussi d’un autre niveau. J’ai fait des courses World Tour comme les Ardennaises, le Tour de Romandie; c’est vraiment un très très haut niveau donc ça reste essentiellement une découverte. Dans l’ensemble, je suis donc plutôt satisfait de ces débuts même si en termes de résultats je n’ai pas fait grand chose. A présent, physiquement ça va mieux; j’espère donc que les résultats vont arriver.
Tu abordes ce Dauphiné avec plus de fraicheur que des coureurs qui ont participé à toutes les courses de début de saison, penses tu que c’est un réel avantage?
Disons que c’est un avantage et un inconvénient. Comme je le disais, je n’ai pas eu l’entrainement foncier qui est quand même un préalable nécessaire en course mais je vais peut être compenser avec un peu de fraicheur. Il y a quand même beaucoup de coureurs qui ont coupé en mai et pour qui c’est une course de reprise donc ils sont quand même relativement frais. Peut être que je pourrai en profiter un peu plus tard, en fin de saison. En tout cas, il est certain que physiquement et au niveau de la motivation, je suis encore tout neuf.
Quels seront tes objectifs sur le critérium du Dauphiné, ainsi que ceux de ton équipe?
Le niveau est quand même vraiment haut donc ce sera compliqué d’avoir des objectifs très élevés. Ce sera difficile de rivaliser avec de grands leaders comme Froome, Contador, etc. qui se préparent pour le Tour. Ceci étant, l’objectif sera de se montrer, de faire parler de l’équipe, éventuellement d’aller dans les échappées. Essayer de faire un bon résultat sur une étape ou encore viser un maillot annexe sont de bons moyens de visibilité sur une course comme ça. C’est un passage obligatoire pour essayer de décrocher une invitation sur le Tour de France, qui est l’objectif de l’équipe.
Quelle sera la suite de ton programme ainsi que tes objectifs à venir?
J’ai un peu en tête le championnat de France, qui aura lieu 15 jours avant le Tour de France, et qui est difficile aussi. Je n’ai pas pu reconnaitre le parcours mais j’en ai beaucoup entendu parler, il est très difficile. De plus, c’est une région que je connais bien car j’ai résidé à côté d’Etupes, l’équipe pour laquelle je courais ces deux dernières saisons. Ensuite, la semaine suivante, j’aurai le Tour d’Autriche; c’est une course d’une semaine, en même temps que le Tour de France, avec un beau parcours pour grimpeurs.
Merci & bonne fin de Dauphiné!
Guillaume Martin, avec de le fraicheur!
Blessé en début de saison, Guillaume Martin (Wanty), a repris la compétition il y a un peu plus d'un mois et est donc l'un des coureurs ayant le moins de kilomètres au compteur au départ de ce Critérium du Dauphiné.
Avec la volonté de progresser et de continuer son apprentissage du haut niveau, Martin aura à coeur de montrer le maillot belge avec pour ambition de décrocher une wild-card pour le Tour 2017.


Kim Caritoux
Kim Caritoux