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- Bonjour Paul-Mikaël, après un bon début de saison, tu as pris la destination de la Belgique, en tant que néo-professionnel chez Veranclassic-Ekoi. Comment t'es-tu retrouvé chez nos voisins belges ?

 

Effectivement, en cours de saison j'ai signé chez Veranclassic-Ekoi. Au Tour de Gironde et au championnat de France j'ai pu observer cette équipe. Elle dégageait quelque chose, avec de bons coureurs. Je me suis dit qu'il fallait que je les contacte. J'ai envoyé un CV à Geoffrey Coupé le manager, il m'a rappelé en me proposant de signer pour la fin de saison. Ce que j'ai fait.

 

- Une aventure mitigée avec ta blessure ou de superbes souvenirs et une progression sur le plan sportif ?

 

Disons que c'était une super expérience, qui l'aurait été encore plus si j'avais été en pleine possession de mes moyens. A cause d'une douleur au genou je n'ai pas pu m'entrainer ou presque, je ne faisais que les courses. J'ai dû couper 10 jours à cause d'une chute assez lourde sur un secteur pavé. Ça faisait un mois et demi que je "pédalais sur une jambe". C'est dommage pour moi et aussi pour l'équipe car en forme j'aurais pu faire de belles choses. Les courses 1.1 sont vraiment abordables, en grande forme il est possible d'y faire du résultat. Avec le recul, je garde de super souvenirs, pédaler aux côtés de Gilbert ou Vanmarcke notamment, ça parle...

PM Menthéour,

de retour dans une DN (bretonne ?)

 

 

Entre son début de saison, son aventure belge et son projet pour la saison 2016, Paul-Mikaël s'est confié à l'équipe de Direct Média Cycling dans une longue interview. Rencontre.

 

Kévin Le Guelvoud

Maelys Relet

PM Menthéour qui emmène un groupe, où se trouve Gilbert

- Avec de superbes résultats en Bretagne, notamment une victoire au Circuit du Viaduc, au Ponthou ou encore de belles places d'honneur sur l'Essor Breton ou le Kreizh Breizh Elites, pourquoi ne pas avoir attendu la fin de saison, et sûrement d'autres victoires, pour trouver une équipe professionnelle pour 2016 ?

 

Je ne suis pas satisfait de ma saison, je n'ai pas été au niveau que j'espérais. Du coup je n'ai pas attendu, j'ai pris ça comme une chance. Je n'aurais pas trouvé d'autres équipes professionnelles. Ma seule chance était de faire un très gros résultat 

chez Veranclassic pour trouver une belle équipe en 2016. Mes blessures en ont décidé autrement. Je suis "vieux" et aujourd'hui, malheureusement, les équipes pros sont rentrées dans la politique "du jeune avec un parcours en équipe de France". Je me suis fait une raison mais c'est une erreur selon moi, le cyclisme est un sport d'adulte. Il faut beaucoup de recul, de la patience. Il faut être stable et équilibré. Etre expérimenté. De plus sur le plan physique, le coureur cycliste est dans la force de l'âge entre 27 et 30 ans au minimum. Pour preuve: dans les années 80 et 90, quand les coureurs pouvaient vivre du vélo, les meilleurs avaient 30 ans grand minimum. Dalibard, Conan, Le Bon ect. La moyenne d'âge des meilleurs équipes amateurs en France était bien plus importante que celle d'aujourd'hui. Dans les équipes pros aussi d'ailleurs. C'est sociétal, le cyclisme évolue en même temps que la société. Les vieux sont à ranger au placard. Heureusement certains font de la résistance !!!

 Martine Verfaillie

- Côtes d'Armor – Marie Morin a annoncé son effectif pour 2016, et tu n'en fais pas parti. Tu resteras donc professionnel (chez Veranclassic?) ? Ou seras-tu de retour dans le peloton amateur (si oui, dans quelle équipe) ? 

 

Bonne question !!! Ça n'a pas été facile de choisir. Il y avait trois éventualités :

 

1- Je restais pro chez Veranclassic, il y avait une place pour moi dans l'équipe en 2016. Sachant qu'en Belgique les continentales n'ont pas les mêmes obligations qu'en France. Nous ne sommes pas déclarés... Enfin pas tous. Il fallait prendre en compte aussi que je serais souvent en Belgique, donc loin de ma conjointe. Je ne suis pas prêt à tout pour faire du vélo, même en tant que professionnel.

2- Je revenais dans une équipe amateur avec de bonnes conditions pour faire du vélo. C'est super de pouvoir vivre de sa passion.

 

3- Si je ne trouvais pas de bonnes conditions dans une équipe amateur, j'arrêtais le haut niveau et je me serais consacré à mon avenir professionnel.

 

Finalement c'est la seconde éventualité qui s'est présentée à moi. J'ai trouvé une équipe DN pour 2016, avec un beau projet. Une équipe organisée, c'était un point important pour moi. Le sponsor est très impliqué dans le projet. Ca va me permettre de faire une année à fond. J'ai un peu plus de caisse, de maturité physique. Nous allons faire de belles choses. Vous saurez en début de semaine dans quelle équipe je vais signer. C'est un coup de coeur. Vous en saurez plus prochainement !!!

 

Merci & bonne trêve hivernale !

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