Récit :

 

Nous sommes partis mercredi matin pour que le voyage soit moins long. Nous avons fait étape à Montauban dans la famille d'un des coureurs puis nous avons pris la route jeudi matin pour nous rendre à Digne les Bains, lieu de départ de la première étape. Une très belle organisation de Messieurs Girard et Nard avec présentation des équipes au départ de chaque étape et des arrivées sèches comme chez les pros. L'animateur était un breton bien connu en la personne de Jean Gillet.

 

La première étape a fait beaucoup de dégâts dans l'ensemble des équipes. Le premier col intervenant dès le kilomètre 18,2, 3 de nos coureurs ont été distancés peu avant le sommet (Corentin Ronan et Aurélien), le premier cité ayant crevé peu après et n'ayant pu être dépanné par l'assistance neutre, il a du se résoudre à abandonner. Les deux autres ont pu ralier l'arrivée dans les délais, Aurélien terminant même les 15 derniers kilomètres sur une roue crevée et sans recevoir la moindre assistance. Pour Tom, Rémy et François, ils ont encore tenu jusqu'au col suivant et ont finalement du rendre les armes un peu plus tard sous les coups de boutoirs des italiens surpuissants et dominateurs, des GPM au classement à l'arrivée. Le coup de pédale de la montagne ne s'attrape pas en une heure la veille du départ... Compte tenu du niveau de l'adversité, les 11' accusés par nos trois meilleurs représentants étaient au bout du compte assez logique sur une première étape.

 

Le lendemain, c'est un peu la grimace chez beaucoup de suiveurs et DS, marqués par la domination sans partage des italiens, habitués à des épreuves bien plus huppées dans leur pays et visiblement comme à l'entrainement sur ce THP... Malgré tout, les coureurs français parviennent à les piéger et c'est Robin Meyer, le nîmois de M Santé qui s'impose à Gréoux les Bains et prend le maillot de leader pour quelques secondes. Du côté des quimperlois, c'est bien mieux. Même si Ronan cède dans le premier col, il ralie courageusement l'arrivée dans les délais. Tom et peu moins bien et Aurélien sont distancés un peu après mais rentrent également dans les délais. François bascule à 20sec du contre au sommet du dernier col et termine finalement dans un 2ème contre en compagnie de Rémy.

 

Le dimanche matin de la dernière étape, tout le monde s'attend à une bagarre inégale entre le courageux nîmois Meyer et les 4 italiens qui le suivent à moins d'une minute au classement général. La première partie de l'étape voit une échappée se dessiner avec des coureurs peu dangereux, les équipiers du leader les maintenant à la minute. Le dernier col est l'endroit choisi par les italiens pour tout faire exploser. A l'arrivée deux d'entre eux finissent main dans la main, l'un d'eux s'imposant au général pour une quinzaine de secondes devant l'ancien leader. Du côté des bleus blancs rouges, ils terminent tous avec beaucoup de mérite même si pour François et Rémy, le placement dans le dernier col leur coûte dans doute une meilleure place. Au CG Rémy est 44ème et François 46ème, les autres terminant un peu plus loin mais l'essentiel étaient ailleurs, ils ont pris beaucoup de plaisir sur ces 3 jours.

 

Pour conclure et reprendre les mots de François ce fut une course de très haut niveau, jamais fait aussi dur, un plateau très relevé. Ils ont bcp appris, c'était une très belle expérience et cela devrait leur faire passer un cap selon lui. Pour ma part j'ai beaucoup apprécié le courage de tout le monde, le sens du sacrifice et l'esprit d'équipe qui a reigné sur ces 3 jours. Je remercie l'organisation qui nous a fait confiance et les félicite pour la qualité de leur épreuve dans un contexte difficile en raison des contraintes préfectorales et économiques du moment. En espérant y être à nouveau l'an prochain !

 

Gwénaël Jégou (Président de l'UC Quimperlé et DS sur l'épreuve)