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Portrait n°9: Gwenael Jegou

  • François TOULLEC
  • 17 août 2017
  • 5 min de lecture

Gwenael Jegou (Photo Gus Sev)

Gwenael, le patron.

Date et lieu de naissance : 21/11/1979 à Ploëmeur (56)

Lieu de résidence : Quimperlé

Gwenael Jegou, c'est le boss de l'UCQ. Très impliqué auprès de ses coureurs tout comme dans les organisations, il ne cesse de faire grimper le club marche après marche depuis qu'il a été élu président.

Jamais en reste de nouveaux projets, il compte sur ses coureurs et l'équipe d'encadrement pour poursuivre le développement du club.

Rencontre...

Combien d’années as-tu pratiqué le cyclisme en compétition ?

J'ai pratiqué le cyclisme en compétition pendant 14 ans. J'ai commencé en cadet 2 à la FSGT au Racing Club Quimperlois de Claude Bérault. J'y ai appris les bases du cyclisme aux côtés de garçons comme Frédéric Guelt, Frédéric et Claude Calvar, Sébastien Guigourès, Jacques Le Brisse notamment. A la fin de ma dernière année junior, j'ai muté au CC3R de Claudine Hémon puis j'ai suivi la fusion du club avec l'EC Armoricaine pour former l'Union Cycliste Quimperloise. J'ai arrêté à 30 ans fin 2009 pour passer "de l'autre côté de la barrière" et essayer donner à mon tour un coup de main aux jeunes.

Quel est LE plus gros résultat à tes yeux dans ta carrière ?

Hum...je n'ai pas eu de gros résultats mais j'ai souvenir d'une 4ème place derrière un trio de coureurs de Plougastel sur une course FSGT entre Le Faouët et Priziac pas très loin du grand pont. Une montée, une descente, la montée c'est ce que j'appréciais le plus ! En FFC une 6ème place à Quimerc'h Goastalan ou on était parti dès le départ en échappée avec Vincent Laurent du club qui avait fait 4ème et quelques autres coureurs dont Yannick Prigent.

Photo Olivia Nieto

Quel est ton meilleur souvenir sur le vélo ?

Un Kreiz Breizh Espoir ou une formule du genre, couru sur une journée, où je m'étais retrouvé en contre attaque avec quelques "clients". Je n'avais pas assez de braquet, j'avais du mal à soutenir le rythme et j'avais fini par me faire sortir après un rond point, vent de côté, avant d'arriver à Gourin ou nous passions avant d'entamer la montée du col de Toulaëron. On en a pas mal plaisanté avec le coureur de Lorient qui comme moi s'était un peu retrouvé là par hasard. Le regretté Mickaël Grigoletto était dans ce groupe et je l'entends encore me crier dessus pour que je passe...mais j'avais déjà "les jambes autour du cou" ahah.

Bref pas mal de souvenirs mais pas forcément liés à des performances, j'étais loin d'être un champion.

Ton sportif préféré ?

Quand j'étais jeune j'aimais bien Richard Virenque, il faisait le spectacle en juillet ! Aujourd'hui je n'en ai pas particulièrement, j'ai surtout beaucoup d'admiration devant la faculté de certains sportifs à se relever de graves chutes ou blessures et retrouver le haut niveau. Quand on sait le niveau d'exigence et de sacrifice qu'il y a derrière, ça impose le respect.

Depuis combien d’années es-tu président ?

Je termine en cette saison 2017 ma 4ème année de présidence du club. J'ai succédé à René Cariou fin 2013 après avoir été dans le bureau du club pendant quelques années.

Pour toi, quels sont les rôles principaux d’un président de club tel que l’UCQ ?

Pour moi le rôle d'un président, qu'il soit à Quimperlé ou ailleurs, c'est d'être à l'écoute de tous. Les licenciés, les partenaires privés et institutionnels, les comités des fêtes et tous les acteurs qui permettent à l'association d'exister. Expliquer quand c'est nécessaire, dialoguer sans se braquer car après tout c'est du sport, un loisir...

Il doit faire en sorte que chacun trouve un intérêt à s'impliquer dans l'association, transmettre sa passion pour son sport.

Autre aspect qui me tient à cœur, il doit être quelqu'un sur qui l'on peut compter en cas de difficulté. Pour certains coureurs, j'ai l'âge d'être leur père, au mieux leur frère. Ils doivent savoir qu'ils peuvent compter sur moi en cas de coup dur même si ça n'a rien à voir avec le vélo. Je suis très attaché à ce qu'ils se sentent bien dans le club et dans leur environnement quotidien.

En tant que Président de l’UCQ, quel est ton ou tes axes de développement pour le club ?

Pour moi un club qui n'a pas de fondations ce n'est pas un vrai club. J'entends par là que l'existence d'une école de cyclisme et des catégories "jeunes", des minimes aux juniors c'est hyper important. Nous sommes dans un secteur géographique peu pourvu en coureurs, c'est pour moi important de tout mettre en œuvre pour amener les jeunes vers le cyclisme. Un jeune qui arrive, c'est une attention particulière qu'il faut lui porter. Aujourd'hui notre sport est souvent victime de son coût, de sa difficulté et de temps en temps de la mauvaise image véhiculée par le haut niveau. Il faut tout faire pour fidéliser les jeunes qui débutent.

A fond derrière ses coureurs (Photo Olivia Nieto)

Nous faisons de notre mieux par le prêt de matériel et la mise à disposition d'outils de travail comme l'anneau cycliste pour les plus jeunes afin de les accueillir dans les meilleurs conditions avec des encadrants impliqués et courageux. C'est souvent un travail de longue haleine... Mais si nous ne le faisons pas, l'avenir du cyclisme, il faudra l'envisager à très court terme.

Le cyclisme féminin est aussi un axe de développement qu'il faut continuer à encourager. Nous avons décidé depuis 2015 d'organiser une épreuve à Quimperlé. En 2016 nous avions eu le privilège d'accueillir la Route de l'Ouest. Un très gros succès et des pelotons records. Cette année nous y avons organisé une épreuve régionale ainsi que le championnat de Bretagne à Bannalec début juin.

L'objectif est de pouvoir en organiser au moins une chaque année.

L'autre axe sur lequel nous avançons pas à pas c'est l'accompagnement de nos meilleurs éléments vers le haut niveau. Depuis cette année nous avons intégré la Division Régionale ce qui nous permet de nous frotter aux meilleurs coureurs amateurs. C'est à maintenir, tout comme la participation de nos espoirs à des épreuves comme le Circuit du Mené. Tout cela sans négliger les courses locales et les différents Challenges de la région. Proposer dans une même structure de pouvoir évoluer des catégories jeunes, juniors à seniors avec un programme intéressant, j'y tiens particulièrement, même si ça demande beaucoup d'investissement.

Tu es souvent avec les différents coureurs sur les courses, quel est ton meilleur souvenir en tant qu’accompagnateur ?

Franchement c'est très difficile d'y répondre... Les victoires ça laisse forcément de très bons souvenirs ! Mais pas que ! On a vécu en 2015 une assez mémorable participation au Tour de Haute Provence, je crois que pour beaucoup de ceux qui ont été de l'aventure, ça les a marqués ! Pourtant on n’a pas été à la fête tous les jours sur le plan sportif ahah !

Sinon plus récemment, dans un contexte qui était assez particulier, le triplé à Poullan sur Mer reste bien encré dans ma mémoire... Ça n'arrive pas tous les jours !

Et puis je suis persuadé que le meilleur reste à venir !

Le meilleur résultat du club à tes yeux ?

Sans ordre de préférence la saison 2015 avec une dizaine de victoire en séniors dont 7 pour Rémy Thilloy, le titre de Champion de Bretagne juniors en cyclo-cross pour Maxime Carriou, le Challenge du Roi Morvan 2016...franchement je pourrais en citer d'autres...

L’UCQ en 2018 ça sera quoi ?

L'UCQ en 2018 ? On va continuer sur un axe de développement qu'on connait bien : la formation. L'école de cyclisme, les jeunes minimes et cadets, un groupe solide en juniors c'est mon souhait... et au delà continuer à proposer un programme sympa et original pour les espoirs, 3ème, 2ème et sans doute 1ère catégories !

Pour ce qui est des organisations propres au club, il est un peu tôt pour se prononcer mais les projets ne manquent pas...


 
 
 
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